vendredi 24 décembre 2010

Paul Bunyan is back!

Petite précision: à la base, Paul Bunyan est un livre de 1925, adapté en dessin animé par Disney en 1958 et contant les aventures d'un gentil bûcheron géant.
Ce ptit filou de Gary Jones ( réalisateur de chefs d'oeuvre tels que Spiders, Mosquito et même Boogeyman 3!!!) a décidé de nous livrer sa version du conte avec un Bunyan psychopathe bien entendu armé d'une hâche énooorme! Alors, ce sera cheap mais probablement drôle, d'autant que le multi- oscarisé (lol) Joe Estevez, trés prolifique dans le DTV (IMDB me dit par exemple que le monsieur a joué dans Beach Babes From Beyond, Rollergator, Motorcycle Cheerleading Mommas, San Franpsycho et le meilleur pour la fin Karaté Commando: Jungle Wolf 3 !!!) et tonton d'Emilio tient le rôle principal.
En tout cas, les visuels attisent ma curiosité.
Ca a l'air Géant! Ha ha ha...






Allez, en cadeau, le dessin animé d'origine, légèrement différent...









dimanche 19 décembre 2010

Critique de "Ch@troom"



Réalisé par Hideo Nakata
Scénario: Enda Walsh

Résumé:
William, 17 ans, solitaire, passe son temps sur internet et ouvre un forum de discussion pour les adolescents de sa ville. Rejoints par Eva, Emily, Mo et Jim, tous vident leurs sacs sur leurs parents, leurs soi-disant amis, leurs émois, leurs traumatismes. William, très à l’écoute, les conseille et les incite à s’affranchir de leurs problèmes par l’action… Aucun d’eux ne sait que dans la vie réelle William est un adolescent perturbé, et qu’il est déterminé à influencer le groupe sur son Chatroom « à la vie - à la mort »...

Pour être tout à fait honnête, en ce qui concerne la filmo de Nakata, je m'étais arrêté à Le Cercle 2 qui était vraiment navrant et m'avait un peu dégoûté.
Entre-temps, le monsieur est retourné dans son pays pour tourner Kaïdan, film de fantômes traditionnel et une nouvelle séquelle à Death Note. Ce qui nous amène à Ch@troom, son deuxième essai en dehors de son pays, cette fois, en Angleterre.

Le sujet particulièrement intéressant nous vient d'Enda Walsh (scénariste du plébiscité Hunger) et traite du mal-être adolescent et l'influence qu'a internet sur ce dernier. Un sujet passionnant mais hautement casse-gueule dans la mesure où deux univers (virtuel et réel évidemment) sont dépeints ici et que l'action passe constamment de l'un à l'autre. De plus, les dialogues constituant la majorité du récit, ils se devaient d'être rythmés et dynamisés par le biais de la mise en scène.

A ce niveau-là, c'est trés réussi, l'idée de matérialiser les salons de discussion par de vraies pièces étant excellente et en tout point logique. De même pour le contraste entre le réel (couleurs fades, visages pâles, aucune musique et le virtuel aseptisé (couleurs chaudes, lumières vives, personnages plus beaux, fashion et musique pop). La forme épouse donc trés bien le sujet et forme un univers cohérent.

Les personnages, quant à eux, sont assez touchants, chacun ayant leurs blessures qui se dévoileront au fil de l'intrigue. Il est d'ailleurs appréciable que même s'ils représentent plus ou moins chacun un cliché ( le timide mal dans sa peau, la petite bourgeoise intello...), ils restent profondément humains et on croit à leur fragilité. A ce titre, Aaron Johnson (Kick-Ass) est vraiment excellent.

L'univers dépeint dans le film n'a rien de glamour ou d'aseptisé et c'est ce qui est appréciable. Le film est jusquauboutiste, traite de sujets tabous de manière assez frontale: on parle de pédophilie, de suicide ouvertement. Le film, courageux dans ces thèmes, reflète une réalité trés glauque qui est pourtant la nôtre.

Malheureusement, ces sujets sont lancés mais jamais approfondis ce qui est assez regrettable pour certains axes narratifs qui ne trouveront pas de conclusion. Et on peut être frustré par une oeuvre voulant trop s'élargir dans ses thématiques au point de se perdre et par conséquent de souffrir de pertes de rythme.

Peut-être pas le meilleur film de Nakata à cause de ses maladresses mais certainement le plus subversif et le plus riche thématiquement, ce qu'on doit probablement à la scénariste Enda Walsh. Un film qui n'impose pas de message mais pose son lot de questions pertinentes. Pas du tout ciblé ados et absolument pas fun (un gage de qualité dans le cas présent), il mérite définitivement d'être visionné.


Bande-annonce:





Une nouvelle adaptation du Corbeau

Le poème d'Edgar Allan Poe a droit à une nouvelle variation à l'écran et c'est le réalisateur de V pour Vendetta et de Ninja Assassin, James MacTeigue, qui s'y colle. Le film décrit les derniers jours de la vie de Poe qui poursuit un mystérieux assassin copiant les meurtres de ses écrits. Le cinéaste décrit son oeuvre comme un croisement entre le poème et Seven. Poe y sera interprêté par le sympathique John Cusack et la jolie Alice Eve vue notamment dans Big Nothing jouera son épouse. Voici un premier cliché du film qui devrait sortir sur les écrans courant 2011.

samedi 18 décembre 2010

Critique de "My Soul To Take"

Réalisé par Wes Craven
Scénario: Wes Craven
Avec: Max Thieriot, John Magaro et Denzel Whitaker

Résumé:
L'histoire d'un serial-killer qui ressurgit seize ans après sa prétendue mort pour tuer les sept enfants nés cette nuit-là.
Le nom de Wes Craven évoque pour tous un grand des années 80/90 dont le point d'orgue est sa trilogie des Scream, celle-ci ayant redonné un grand coup de fouet au Slasher et même au genre épouvante. Depuis, le monsieur s'est fait plus rare et moins efficace (le médiocre Cursed et le trés moyen Red Eye) quand il s'essayait même à un genre complétement différent (La Musique De Mon Coeur, pas vu mais certainement "dramatique").
My Soul To Take est donc son retour attendu dans l'horreur parsemée de fantastique. Malheureusement, Se citant lui-même à outrance, Mr Craven fait de ce film le produit indigeste de Scream et des Griffes De La Nuit réunis. je peux vous dire que passée une intro intriguante et assez rentre-dedans, je me suis retrouvé choqué par une telle débâcle. Le film est un ramassis de clichés immondes que le même réalisateur pointait du doigt il y a plus de dix ans dans son fameux Scream. On est à nouveau face à un whodunit, trés mal orchestré, peuplé de personnages inintéressants incarnés par des acteurs aussi expressifs qu'une langouste portant le voile , les meutres sont répétitifs, sans aucune inventivité, le scénario bâclé, gavé de rebondissements improbables, le montage est parfois carrément à la ramasse. Au niveau des clichés, on a: les menaces du tueur par téléphone, le costume du tueur, la fin explicative à la Scoubidou... et j'en passe.
Bref, un vrai scandale qui ne rassure pas quand à la venue de Scream 4 dans quelques mois.


Bande-annonce:




Critique de "Macabre"



Macabre aka Darah
Réalisé par Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto
Résumé:
Tous les éléments d’un survival classique sont présents : des jeunes un peu cons attirés malgré eux dans une demeure sinistre appartenant à une famille de barges complets.
Donc, l’intérêt ne vient évidemment pas du scénario mais plutôt du personnage de la mère de famille (interprêtée par Shareefa Daanish) , fascinante, increvable, réellement effrayante et heureusement bien présente. Ce personnage donne une ambiance réellement intrigante au film.  Dommage donc que toute la violence parsemée dans le métrage soit d’une gratuité parfois embarrassante et servie par une réalisation un peu fade.
Sympa mais sans plus quand on connait ses classiques.

Bande-annonce:




Critique de "Splice"




Réalisé par Vincenzo Natali

Résumé:
Un couple de génie en génétique crée Dren, une créature qui est le fruit de l'association entre ADN humain et ADN de synthèse. Evidemment, l'expérience va mal tourner.

Il s'est fait désirer Vincenzo Natali mais l'attente est payante car l'espérience ne manque pas de mérite et de culot. On a donc affaire à un film de monstre ici où évidemment la question suivante est encore posée: qui du créateur ou de la créature esl le plus monstrueux?
Bon alors déjà, la créature est magnifique, crédible et monsieur Natali joue brillamment avec son ambiguité sexuelle. En effet, Dren n'est pas E.T et se présente définitivement comme une créature sexuée avec ses pulsions de violence et son comportement charmeur. Ce véritable ménage à trois dévoilera son lot de surprises que je ne dévoilerai évidemment pas. Ce que je peux dire, c'est que le film est assez jusquauboutiste et vraiment pas aseptisé et c'est vraiment tout ce qu'on en attendait. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas spoiler, simplement qu' Adrien Brody, Sarah Polley et Delphine Chanéac (Dren) sont parfaits et que la mise en scène est au diapason.
Une excellente surprise!


 
Bande-annonce:




Critique de "Hatchet 2"





Réalisé par Adam Green
Scénario: Adam Green

Résumé:
La seule rescapée du précédent massacre, Mary Beth (Tamara Feldman du 1er opus est remplacée ici par Danielle Harris vue dans les "Halloween" de Rob Zombie) s'enfuit des bayous et demande au révérend Zombie (Ce bon vieux Tony Todd ) de former une expédition pour récupérer les corps de son père et de son frère afin de pouvoir les enterrer dignement... et éventuellement se venger en tuant Victor Crowley (Toujours interprété par Kane Hodder). Le massacre peut continuer...

Soyons clair, Hatchet, premier du nom, m'avait laissé le souvenir d'un slasher sympatoche par son aspect assez fun et bourrin mais pas transcendant, le film ne se démarquant aucunement d'une autre bande horrifique et certainement pas par sa caractérisation extrêmement stéréotypée des personnages. Ceci étant dit, voyons ce que nous offre cette séquelle.
Point intéressant, le film reprend au plan près au moment où le premier nous avait laissé, à savoir, Mary Beth se battant avec Crowley puis réussissant finalement à s'échapper. Ca commence donc plutôt bien mais malheureusement, le rythme retombe juste après et ca commence à blablater sévère, à nous balancer des flash-backs qui alourdissent un peu plus une histoire déjà pas trés fine. C'est là le premier défaut du film, vouloir compliquer une intrigue qui n'en avait pas vraiment besoin et donner des motivations à Crowley, ainsi qu'un côté fantastique assez malvenu selon moi.
Maintenant, la partie qui nous intéresse: est-ce que ca charcle? Ben oui, le côté bigger and louder de la séquelle est bien là avec des mises à mort variées et amusantes (mention spéciale à la scène de la levrette, ça, c'était magique). Dommage cependant que les effets gores soient assez inégaux et approximatifs.
J'ajouterai quand même que la réal est assez planplan, pas trés inventive.
Au niveau personnages, on s'emmerde pas, on balance un trouillard de service, le black qui fait des vannes trop drôles (nan, ca va, il m'a fait un peu marrer), le dur à cuir, le lâche qui laisse les gens crever (comment ca je spoile?!) et enfin l'héroïne courageuse et altruiste, qui soit-dit en passant surjoue et casse un peu les couilles.
Ah ouais, on va me dire "tu démolis le film" mais bon, non, ca va, c'est sympatoche et tout, comme le premier quoi.

P.S: De toute façon, un tueur en salopette, c'est quand même pas trés sérieux!


 
Bande-annonce non censurée:

Bande-annonce officielle (jouez au jeu des différences):




Critique d'"Eskalofrio" aka "Shiver"




Réalisé par Isidro Ortiz

Résumé:
Santi est un adolescent ayant une rare maladie l'empêchant de s'exposer au soleil. C'est ce qui pousse sa mère à déménager dans une vallée où le soleil se fait rare. A peine arrivé, des personnes disparaissent aux abords de la forêt. Santi est suspecté et se met en quête de la créature responsable de ces meurtres.

Ben il n'aurait pas manqué grand-chose pour que ce soit de la balle... Mais c'est vraiment dommage que Mister Ortiz ne transcende jamais son excellente idée de base. C'est bien réalisé, bien dirigé mais ça décolle jamais vraiment, ça manque d'intensité et la "dulcinée" du héros est super mal amenée et ne sert à rien la pauvre. Et surtout l'essentiel, la fameuse créature est vraiment flippante mais ses apparitions se font beaucoup trop rares. Alors j'en suis ressorti frustré. Bon attention c'est pas d'la daube non plus, c'est même largement au-dessus de la moyenne alors vous pouvez vous laisser tenter. Allez, à vous de juger...

V'là ti pas la bande-annonce!




Critique de "Seventh Moon" aka "Septième Lune"



 
Réalisé par Eduardo Sanchez
 
Résumé:
Un couple passe sa lune de miel dans la campagne chinoise pendant le "Hungry Ghost Festival" et ça tourne au vinaigre quand, une fois la nuit tombée, des démons cherchent à les dévorer.
 
Eduardo Sanchez  (Le Projet Blair Witch)reste dans son style de réalisation: caméra à l'épaule, 3/4 d'obscurité, donc le film fonctionne essentiellement sur le son. Alors, c'est bien beau mais c'est vraiment pas lisible au niveau de l'action. Ca fonctionne pour entretenir le mystère des créatures qui sont trés réussies (même si trés clairement inspirées des reapers de Blade II avec un soupçon de crawlers de The Descent) mais trés peu mises en valeur mais le concept "On se cache, on se fait poursuivre, on se recache" lasse assez rapidement. Et ce n'est pas l'originalité du scénario (des gens poursuivis par des monstres en pleine nuit) qui nous sortira de notre ennui. Ca fout un peu les boules parce qu'Amy Smart est vachement juste dans son rôle de femme forte.
Restent de trés beaux plans en fin de métrage (merde!) quand le jour se lève (!!!).


 
Bande-annonce:


Critique d'"Infectés"




Réalisé par Alex et David Pastor
Scénario: Alex et David Pastor

Résumé:
Un virus a décimé la quasi-totalité de l'espèce humaine. Deux frères accompagnés de deux filles tentent de survivre et filent vers une plage, souvenir de leur enfance.
 
Le film affiche dès les premières minutes un volonté de réalisme et en cela le film peut être considéré plus comme un drame qu'un film postapocalyptique traditionnel et c'est bien là qu'il marque des points. Les personnages sont travaillés et la mise en scène posée colle parfaitement au rythme lent et fataliste du métrage. Ici, peu d'espoir illusoire quant à un remède miracle, juste un groupe qui cherche à survivre en suivant des règles strictes qu'ils se sont fixés.
En dépit de quelques bémols (la relation des frères est peut-être un poil trop mise en avant ce qui efface par moment les personnages féminins et certains personnages prennent des risques idiots) le film est vraiment prenant, amène finement le spectateur à questionner l'humanité des personnages sans pour autant nous asséner un quelconque discours moralisateur. Du tout bon donc, à consommer sans modération!

Bande-annonce:




Critique de "Survival Of The Dead"



Survival Of The Dead

Réalisé par George A. Romero
Scénario: George A. Romero

Bon, le résumé:
Ben, y'a des gens qui ont crée une communauté sur une île pour éviter d'être emmerdés par des zombies et y'a des militaires qui y vont parce que ça a l'air sympa. Et là, surprise! C'est la merde ,parce que quand les gens meurent sur l'île, ben ils se relèvent quand même, du coup, ca va charcler!

Ah, le dernier Romero! Avant toute chose, Diary Of The Dead m'avait gavé au plus haut point et je suis allé voir celui-là à reculons. Et là, quelle surprise! Mais c'est vachement bien! Le film est trés drôle, bien gore, les acteurs sont bons (!!!!) et y'a pas de message relou (voir Diary Of The Dead ). Il nous sert une excellente série B bien décomplexée avec ses personnages cowboys sortis tout droit du Far West. Enfin, c'est pas un western non plus, faut pas déconner! Bref, c'est pas un chef-d'oeuvre mais on voit que Romero se fait plaisir et c'est communicatif . Youpi!
 

Bande-annonce:


Critique de "Shuttle"




Réalisé par Edward Anderson
Scénario: Edward Anderson

Résumé:
De retour d'un week-end, deux amies arrivent à l'aéroport en pleine nuit. Elles réussissent à monter à bord de la dernière navette pour rentrer chez elles. Mais le soulagement cède rapidement à l'angoisse lorsqu'elles s'aperçoivent que le chauffeur se dirige vers une destination beaucoup plus obscure...

Pour un DTV, on pouvait s'attendre à un traitement moins subtil et jusquauboutiste que celui que nous propose Edward Anderson et le résultat est plutôt réussi.
Evitant les clichés inhérents au genre "Zut, on est dans le véhicule d'un psychopathe", on nous propose des personnages plus travaillés et crédibles que d'habitude (les relations entre les personnages sonnent justes) ainsi que des situations où l'on sent la volonté du scénariste de crédibiliser les actions des personnages et par la même d'éviter de prendre le spectateur pour un con.
Cependant, des incohérences pourront en faire rager certains (j'en fais partie) puisque Attention! Semi-Spoil! Il me parait assez aisé de mettre hors d'état de nuire un mec qui conduit une bonne partie du métrage. Non, ils préfèreront tous attendre sagement qu'il se gare pour tenter quoi que ce soit. Si on met de côté ce gros détail, l'intrigue reste palpitante, gardant le mystère concernant les intentions du bad guy et nous assénant des rebondissements efficaces régulièrement.
On sent quelques fois les limitations budgétaires dans la mise en scène et parfois un manque d'impact au niveau des effets sonores. Par contre, la musique assez discrète est parfaitement utilisée et sert grandement les moments de tension ou d'angoisse tout au long du métrage.
Ainsi, malgré quelques bémols, Shuttle reste une bonne surprise rythmée, efficace et glauque comme il faut. Ma foi, un DTV comme ça, ça ne se boude pas!

Bande-annonce:



vendredi 17 décembre 2010

Critique de "Moon"




Réalisé par Duncan Jones
Scénario:  Duncan Jones, Nathan Parker

Résumé:
Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l'extraction de l'hélium 3, seule solution à la crise de l'énergie sur Terre. Souffrant en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme et de sa fille, il passe son temps à imaginer leurs retrouvailles.
Mais quelques semaines avant la fin de son contrat pour l'entreprise Lunar, Sam se met à voir et à entendre des choses étranges... D'abord convaincu que son isolement y est pour quelque chose, il se retrouve malgré tout à enquêter et découvre que si ses patrons ont prévu de le remplacer, ils n'ont jamais projeté de le ramener. A moins que ce soit la Lune qui ne souhaite pas le voir partir...

Le postulat de base est intriguant et effrayant à la fois car, pour une première réalisation, Duncan Jones ne choisit pas la facilité: un seul personnage, dans un lieu clos les 3/4 du temps et peu propice à l'action. Alors, on se dit que le scénario a plutôt intérêt à être en béton armé pour ne pas perdre le spectateur. Ne sachant pas spécialement à quoi m'attendre (le résumé en dit trés peu), je me lance donc dans l'aventure, curieux et un rien impatient. On découvre un Sam Rockwell assez convaincant dans un rôle pas trés évident à jouer, se donnant la réplique à lui-même ou à un robot. Le rythme est évidemment assez lent, la mise en scène plutôt classique et posée et la musique quant à elle ne déçoit pas, Clint Mansell oblige. Mais, le gros problème est que je m'attendais à quelque chose de novateur et malheureusement, le film ne sort pas des sentiers battus et ne réussit à aucun moment à me surprendre ou à m'emballer. L'intrigue dont on ne peut pas révéler grand-chose sans spoiler s'oriente du côté du drame fantastique là où j'attendais de la pure science-fiction et même si le tout reste relativement cohérent, le sous-texte est vraiment trop léger pour laisser un souvenir impérissable. Vraiment un petit film surestimé qui, selon moi, ne mérite pas tous les prix qu'il a pu glâner ici et là. Une grosse déception à laquelle je m'étais pourtant préparé.

P.S: The Island, c'était vachement mieux! Si si! Y'a des points communs!

Erectomètre:
+ Un Sam Rockwell convaicant
+ Le superbe score de Clint Mansell
+ Le boulot sur les décors et maquettes

- Des incohérences difficiles à pardonner
- Un scénario faussement innovant (de l'arnaque quoi)
- Des problèmes de rythme (sans déconner ?!)
- Plus drame que S-F


Bande-annonce:



Critique d'"Amer"



Amer


Résumé:
Ana est confrontée à la peur et au désir à trois moments-clés de sa vie.


Présenté à la base comme un hommage au giallo (ce qu'il est en partie), Amer est avant tout un film expérimental, sur les sens, et plus particulièrement ceux de l'héroïne dont la mise en scène épouse les formes.
En compétition à Gérardmer, le film a été accueili assez froidement par un public s'attendant certainement à un film à la facture classique. Pourtant, pour peu que l'on garde l'esprit ouvert (et surtout les sens), le film quasi-muet est réellement passionnant par ses thématiques et a l'intelligence de faire passer toutes ces idées par sa mise en scène, caressant les corps et les regards (une belle obsession ici).
Le film est découpé en trois chapitres: l'enfance dont le thème principal est la peur, l'adolescence avec le désir et l'âge adulte avec la mort. Je schématise bien évidemment mais ce sont bien les trois axes majeurs du récit. Une fois familiarisé avec ce langage particulier employé par les auteurs, ce voyage au pays des sens est fluide et l'on est vraiment hypnotisé par le charme des actrices dont la sensualité est ennivrante. Un travail énorme sur l'expression corporel, dont chaque détail est magnifié par une mise en scène inspirée.
Evidemment, les codes du giallo sont respectés avec des tonalités de couleurs marquées (rouge et vert dominent comme le laisse présager l'affiche), une musique superbe rappelant les meilleurs Argento (entre autres) et un fétichisme de tous les instants (gros plans en pagaille). Petit bémol, une petite baisse de rythme passé une heure de film, qu'on pardonne aisément au vue du génie de l'ensemble dont le point d'orgue est le meurtre en fin de métrage absolument sublime.
Bref, j'ai pris ma claque étant donné que l'idée de voir un film dit expérimental m'effrayait un peu. A ne pas mettre entre toutes les mains mais une fois sous le charme, vous n'aurez qu'une envie: le revoir en vous disant que Freud aurait bien kiffé!

Bande-annonce:



dimanche 12 décembre 2010

Critique de "While She Was Out"




 
Résumé:
Une femme au foyer avec deux enfants et au mari abusif va faire des courses à un magasin et, voyant une voiture prenant deux places sur le parking, laisse un mot au propriétaire. Pas de bol, le propriétaire et sa bande sont des barges qui vont la poursuivre aprés qu'ils aient tué un vigile qui voulait l'aider
 
Un survival avec Kim Basinger! Wahou! J'achète! Alors, je commence à regarder et v'là ti pas que j'me rends compte que c'est  d'la super daube à clichés moralistes. Ben oui, regardez un peu, Kim, elle aime ses gosses, s'en occupe fièrement et son mari, pour la remercier, il la maltraite. Pas cool.Mais quand des vilains délinquants l'agressent, c'en est trop, elle se laisse pas faire. Oui, c'est vrai, elle se planque un peu mais une fois qu'elle a sorti sa boîte à outils, elle se met à tous les dézinguer. Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'elle se débarrasse d'un de ses agresseurs, c'est complètement accidentel, alors, une fois, ok, mais au bout d'un moment, ca tourne au burlesque. Et si c'est pas assez ridicule, on pourra toujours voir Kimy faire pipi dans la forêt (la meilleure scène du film). Tout ça pour dire que c'est un survival qui cible la ménagère de base et que comme par hasard, c'est réalisé par une femme. N'allez pas y voir une réflexion machiste mais plutôt une allusion au féminisme outrancier et caricatural que transmet la réalisatrice dans chaque scène. Et c'est son premier film? Ah, c'est pour ça...

Bande-annonce:

Critique de "Dread"



Dread


Réalisé par  Anthony DiBlasi
Scénario: Anthony DiBlasi
Adapté d'une nouvelle de Clive Barker
Avec: Jackson Rathbone, Shaun Evans et Hanne Steen
 
Résumé:
3 étudiants en psychologie décident de préparer une thèse sur la peur et ses mécanisme en interviewant différentes personnes. Quaid, l'un de ses étudiant, ayant été victime d'un traumatisme durant son enfance, va cependant se lancer dans des expérimentations plus extrêmes qui vont tourner au cauchemar.
 
Encore une adaptation d'une nouvelle de Clive Barker mais qui cette fois-ci n'a rien de fantastique. En effet, le réalisateur (dont c'est le premier film) nous présente une histoire apparemment simple ancrée dans la réalité et dont la mise en scène colle parfaitement au sujet, elle reste sobre et met bien en valeur tous les personnages dont l'exposition est trés fluide. Il est d'ailleurs important de préciser que les comédiens (assez peu connus) dont l'expérience est presque essentiellement télévisuelle sont tous excellent et apportent une réelle humanité à leur personnage. Chacun a son histoire qu'on suit avec intérêt et quand l'histoire nous fait glisser peu à peu dans une atmosphère de plus en plus glauque, on fait vraiment le voyage avec eux  jusqu'à un putain de final à la cruauté glaçante.
La tonalité du film est assez froide, avec une photo poisseuse et une ambiance musicale trés discrète, ce qui accentue bien souvent des scènes déjà trés...malsaines.
En bref, une trés bonne adaptation (Clive Barker peut être content avec en plus Midnight Meat Train et Book Of Blood) et un excellent film à voir au plus vite!

Bande-annonce:


Critique de "Dark Mirror"




Réalisé par Pablo Proenza
Scénario: Pablo Proenza, Matthew Reynlods
Avec: Lisa Vidal, David Chisum et Joshua Pelegrin

Résumé:
Une photographe emménage avec sa famille dans une vieille maison et découvre que les vitres et miroirs de cette endroit renferment un macabre secret.

Trés bonne surprise sortie de nulle part, ce film supplante largement le Mirrors d'Aja sur un thème assez similaire. Le scénario est trés malin et rythmé, la mise en scène use habilement des reflets pour créer une véritable ambiance et nous fait progressivement perdre nos repères à l'instar de l'héroïne pour qui on éprouve une réelle empathie. Certes, le sujet n'est pas extrêmement original mais le réal fait trés bien son boulot (c'est son premier long et pourtant, y'a d'la maîtrise!), a le mérite nous intéresser aux personnages et de nous surprendre régulièrement jusqu'à un excellent final peut-être convenu pour certains mais selon moi trés logique et fatal. Tout ça pour dire que j'ai kiffé!
 

Je vous laisse avec la bande-annonce mais faites gaffe, ça spoile pas mal donc à vous de voir. Bye.