vendredi 17 décembre 2010

Critique de "Moon"




Réalisé par Duncan Jones
Scénario:  Duncan Jones, Nathan Parker

Résumé:
Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l'extraction de l'hélium 3, seule solution à la crise de l'énergie sur Terre. Souffrant en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme et de sa fille, il passe son temps à imaginer leurs retrouvailles.
Mais quelques semaines avant la fin de son contrat pour l'entreprise Lunar, Sam se met à voir et à entendre des choses étranges... D'abord convaincu que son isolement y est pour quelque chose, il se retrouve malgré tout à enquêter et découvre que si ses patrons ont prévu de le remplacer, ils n'ont jamais projeté de le ramener. A moins que ce soit la Lune qui ne souhaite pas le voir partir...

Le postulat de base est intriguant et effrayant à la fois car, pour une première réalisation, Duncan Jones ne choisit pas la facilité: un seul personnage, dans un lieu clos les 3/4 du temps et peu propice à l'action. Alors, on se dit que le scénario a plutôt intérêt à être en béton armé pour ne pas perdre le spectateur. Ne sachant pas spécialement à quoi m'attendre (le résumé en dit trés peu), je me lance donc dans l'aventure, curieux et un rien impatient. On découvre un Sam Rockwell assez convaincant dans un rôle pas trés évident à jouer, se donnant la réplique à lui-même ou à un robot. Le rythme est évidemment assez lent, la mise en scène plutôt classique et posée et la musique quant à elle ne déçoit pas, Clint Mansell oblige. Mais, le gros problème est que je m'attendais à quelque chose de novateur et malheureusement, le film ne sort pas des sentiers battus et ne réussit à aucun moment à me surprendre ou à m'emballer. L'intrigue dont on ne peut pas révéler grand-chose sans spoiler s'oriente du côté du drame fantastique là où j'attendais de la pure science-fiction et même si le tout reste relativement cohérent, le sous-texte est vraiment trop léger pour laisser un souvenir impérissable. Vraiment un petit film surestimé qui, selon moi, ne mérite pas tous les prix qu'il a pu glâner ici et là. Une grosse déception à laquelle je m'étais pourtant préparé.

P.S: The Island, c'était vachement mieux! Si si! Y'a des points communs!

Erectomètre:
+ Un Sam Rockwell convaicant
+ Le superbe score de Clint Mansell
+ Le boulot sur les décors et maquettes

- Des incohérences difficiles à pardonner
- Un scénario faussement innovant (de l'arnaque quoi)
- Des problèmes de rythme (sans déconner ?!)
- Plus drame que S-F


Bande-annonce:



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